Chirurgie Esthétique En Turquie : Le Reportage Exclusif De La Chaîne RTS
Consultation gratuite
Bonsoir et bienvenue dans cette émission. Ce soir, nous allons explorer deux univers de femmes, ici et à l’autre bout du monde.
Nous débuterons par l’incroyable frénésie de chirurgie esthétique qui touche de nombreuses jeunes femmes romandes. Ensuite, nous nous rendrons à Kaboul, où les femmes font face à la haine et à l’obscurantisme des islamistes. “Temps Présent” est un reflet de la réalité du monde dans toute sa diversité, et nous assumons cette collision des thèmes.
Les femmes que vous allez découvrir dans notre premier sujet risquent de vous surprendre. À peine âgées de 18 ans, elles ont déjà eu recours à des interventions pour se refaire les seins, les fesses, les lèvres et même une partie de leur visage. Cela ne les empêche pas de se revendiquer féministes. Leur inspiration provient des influenceuses sur les réseaux sociaux, de la télé-réalité et même du porno. Elles affirment leur droit au botox et à la chirurgie esthétique, en invoquant leur bien-être et leur confiance en elles et en leur corps.
Laurence Gemperley, notre journaliste quinquagénaire et féministe assumée, a voulu comprendre pourquoi ces jeunes femmes parlent de renaissance et de nouvelle vie après être passées sous le bistouri. Regardons cela de plus près.
Medespoir, une agence franco-tunisienne de tourisme médical qui existe depuis dix ans, a parfaitement compris l’impact des influenceurs sur le développement de la chirurgie esthétique. Medespoir collabore avec un groupe de cliniques privées en Turquie, qui accueille chaque année 2 millions de patients étrangers, dont un quart pour des interventions esthétiques. Parmi eux, 10% sont des Suisses, et ce chiffre ne cesse d’augmenter, notamment parmi les jeunes.
Jennifer Martinez, une jeune femme de 27 ans travaillant dans la restauration, a choisi Medespoir pour bénéficier de prix deux à trois fois inférieurs à ceux pratiqués en Suisse. Ce dimanche-là, elle vient de quitter le canton de Vaud pour Istanbul avec un objectif clair : s’offrir la poitrine de ses rêves.
« Je suis super excitée, un peu angoissée, mais j’ai hâte ! » dit-elle. Après tant d’attentes à cause de ce complexe, elle est enfin prête. L’agence prend en charge le transfert, l’hôtel et les deux jours d’hospitalisation.
Le lendemain de leur arrivée, Jennifer et son compagnon, qui la rejoindra plus tard à Istanbul, rencontrent le chirurgien. Un traducteur s’occupe de faire l’intermédiaire. Le chirurgien explique que l’augmentation mammaire initialement prévue n’est pas suffisante : « Il y a un excès de graisse ici. Si vous voulez, il peut extraire cela pour un meilleur résultat. » Jennifer, qui est venue pour des prothèses mammaires, se retrouve finalement avec trois interventions sur les seins, une liposuction du ventre et un lipofilling. En d’autres termes, le chirurgien va prélever de la graisse dans certaines zones pour la réinjecter là où elle en ressent le besoin, notamment sur les hanches.
« Ça fait pas trop ? » demande-t-elle. « Pas du tout ! Tout est fait d’un coup, donc on souffre une seule fois. » Jennifer exprime sa confiance : « Une plus grosse poitrine va m’apporter une grande confiance en moi. Quand on a confiance en soi, on dégage également cela. »
L’inquiétude de se faire opérer en Turquie ne semble pas la toucher. « Qui suis-je pour lui dire qu’elle ne devrait pas le faire ? Si elle souffre de son reflet, elle a raison d’agir », déclare son compagnon.
Le jour de l’opération arrive. Tôt le matin, Jennifer est préparée pour une intervention qui durera plusieurs heures. Une semaine plus tard, elle confie : « Je suis très satisfaite. J’attends juste que les hématomes diminuent pour voir le résultat définitif. » Elle exprime sa gratitude envers la clinique : « Un immense merci à Ram Clinic pour l’accueil et le service, tout était au top ! »
Pour Jennifer, une nouvelle poitrine représente la clé du bonheur. Six jours après l’opération, je la retrouve à sa sortie d’avion. Malgré l’inconfort de sa gaine, elle est radieuse : « Regardez, je vois plus mes pieds ! » Elle a déjà fait des emplettes pour ses nouveaux soutiens-gorge. « Ils ressemblent à des parachutes ! » plaisante-t-elle. Bien que sous son survêtement, il soit difficile de percevoir la transformation, la photo qu’elle m’a envoyée témoigne d’un résultat plutôt spectaculaire.